Publié le 4 mai 2013 et mis à jour le 10 janvier 2016 par Claudia
Pour l’OMS, 7.5% de la population mondiale aurait l’une des variantes du déficit en G6PD mais souvent sans manifestations cliniques, et environ 3.4 % de cette population aurait un risque de pathologie potentielle.
La population du monde, en 1995, était ainsi répartie:
· Afrique: 720 millions, soit 12,8 p. 100 de la population mondiale,
· Amérique: 753 millions, soit 1 3,2 p. 1 00 de la population mondiale;
· Asie: 3 451 millions, soit 60,5 p. 100 de la population mondiale;
· Europe: 581 millions, soit 10,2 p. 100 de la population mondiale;
· Océanie: 28 millions, soit 0,5 p. 100 de la population mondiale;
soit en tout 5 milliards 702 millions d’individus.
Si l’on prend le taux de 3,4 %, on obtient un « stock » de 190 millions d’individus atteints de ce déficit. Si l’on prend le taux de 7,5 %, on obtient un « stock » de 400 millions d’individus atteints de ce déficit.
Le rapport de 1985 (actualisé en 1989) de l’OMS cite le chiffre de 150 millions de déficitaires dans le monde. Ernest Beutler en 1996 cite le chiffre de 420 millions d’individus déficitaires.
Prévalence : C’est le nombre des nouveau-nés déficitaires, à un moment donné, dans une population donnée. L’OMS estimait en 1989 à 130 millions les naissances, par an, dans le monde et à 4,5 millions le nombre de bébés naissant chaque année, ayant un potentiel de déficit en G6PD.
Répartition géographique :
Les chiffres donnés pour les pays qui auraient peu de déficitaires dans leur population, comme l’Europe, ne tiennent pas compte semble-t-il des migrations récentes et fréquentes de population des pays du Sud vers les pays du Nord. Les populations à risques sont connues par les rares études épidémiologiques ou les estimations du pourcentage d’hommes déficitaires dans une région ou un pays donné.
Les régions les plus affectées par ce déficit sont:
– L’Afrique subsaharienne
– Les pays européens du pourtour de la Méditerranée
– le Maghreb, le Proche et le Moyen-Orient.
– Le Sud-est asiatique, les Philippines, la Malaisie.
-La Chine du Sud, I ‘Inde.
– Les USA, les Antilles et l’Amérique Latine (par les migrations venues d’Afrique, du pourtour de la Méditerranée et d’Asie).
La répartition s’établit ainsi :
Europe septentrionale et occidentale
Le déficit y est sporadique, peu de cas ont été décrit, par exemple en Irlande, la variante Gd carswell, ces variantes décrites en Europe septentrionale se manifestent généralement par des déficits sévères.
Europe méridionale
Italie
La fréquence du déficit dans le nord du pays est très faible .Dans le sud, elle est de 1à7%. Par contre, en Sardaigne et en Sicile, le déficit peut atteindre 34% de la population, dans ces régions, le déficit se manifeste essentiellement par une hémolyse aigue, avec ictère néonatal sévère.
Grèce
La fréquence est de l’ordre de 1 à 3%, mais peut être plus élevée dans certaines îles. Les déficits constatés se traduisent surtout par une anémie hémolytique aigue, un favisme ou un ictère néonatal sévère.
Europe de l’Est
De très rares cas ont été signalés en Pologne ou chez les sujets d’origine slave.
Moyen – Orient
Les populations essentiellement touchées sont d’origine juive, plus fréquemment chez les juifs Sépharades, avec une fréquence maximale chez les juifs Kurdes : 60 à 75% sont atteints.Des fréquences élevées ont été observées dans certains pays :
– Iran : 7 à 12%
– Irak : 9 à 15%
– Egypte : 3 à 26%
– Turquie : 0,5 à 11,5%
En Arabie Saoudite, le déficit est présent chez 13% des hommes avec des pointes chez des musulmans Chiites.Au Liban, la fréquence varie selon les groupes ethniques : chez les Druzes, elle est nulle alors qu’elle atteint plus de 6% chez les Sunnites.
Afrique du Nord- Maghreb
Le déficit est assez important sur la rive sud de la méditerranée. En Algérie, sur une population estimée à 11.600.000, 2,78% sont atteints avec une très faible fréquence à Constantine mais plus élevée en Kabylie.
Asie
Il s’agit de formes graves dues à un déficit enzymatique profond.
En Thaïlande, la variante Bangkok est la plus répandue, les taux varient entre 7 et 33%.
En Chine, par contre, les taux sont entre 2,5% et 16%.
Dans le Taiwan, les variantes les plus communes sont : Gaoshou, mahidol,
Canton, Kaiping, Taiwan-Hakka, les taux oscillent entre 1,77% et 5,47%.
En Océanie, le déficit est présent chez les mélanésiens et peut atteindre jusqu’à 33% de la population dans certaines tribus de nouvelle Guinée.
Répartition du déficit en G6PD dans les divers pays d’Afrique
-Algérie 2 à 7%
-Angola 17 à 27%
-Botswana 3%
-Burundi 2 à 6%
-Congo 23%
-Cameroun 20%
-Canaries 7 ,8%
-Égypte 3 à 26%
-Éthiopie 0%
-Gambie 12 à 24%
-Ghana 24%
-Kenya 2à 25%
-Libye 1 à 4%
-Madagascar 14%
-Maroc 0,6%
-Nigéria 10 à 27%
-Ouganda 15%
-République d’Afrique du Sud 3 à 9%
-République Centre Africaine 4%
-Rwanda 2 à 6%
-Sénégal 5 à 12%
-Seychelles 10,5%
-Soudan 5 .8 %
-Swaziland 4%
-Tanzanie 2 à 28%
-Tunisie 0,9 à 3%
-Zaïre 6 à 23%
-Zimbabwe 4 à 20%
Répartition des déficit en G6PD sur le continent américain
Amérique du Nord :
-Canada 0,3 à 1%
-USA 11% de la population noire
Amérique Centrale et du Sud
-Argentine 0,5%
-Bolivie 0 ,5 à10%
-Brésil 1 à 10%
-Colombie O,3 à 13%
-Costa Rica 0,6 à 6%
-Curaçao 12,5%
-Equateur 1,4 à 2,5%
-Guadeloupe 12%
-Nicaragua 0%
-Guyane Française 4 à 14%
-Martinique 12%
-Pérou 0%
-Porto Rico 0 à 4%
-Surinam 3 à 13%
-Trinidad et Tobago 13%
-Venezuela 2 à 12%
Répartition du déficit en G6PD en Océanie
-Australie 0.25 à 2%
-Nouvelle-Zélande 0.2 à 1%
Répartition du déficit en G6PD dans les pays du Proche et du Moyen-Orient
-Arabie Saoudite 4 à 10%
-Emirats Arabes Unis 10 à 20%
-Irak 9 à 15%
Jordanie 8 à 9%
-Koweït 14%
-Liban 1 à 8%
-Palestine 3%
-Syrie 8%
-Turquie 0,5 à 10%
-Yémen 5%
Répartition des déficits en G6PD dans les pays et régions d’Asie
-Bangladesh 3%
-Birmanie 9%
-Cambodge 18%
-Caucase 4à 28%
-Chine du nord 0,1%
-Chine du sud 4,5 %
-Corée 0,5%
-Indes 0,6 à 13%
-Indonésie 2à 16%
-Japon 0,3 à 1%
-Kurdistan 10à 58%
-Laos 16,5%
-Malaisie 2 à 17%
-Népal 8%
-Pakistan 2,5 à 6,5%
-Philippines 3 à 26%
-Singapour 3,1%
-Sri Lanka 5,5%
-Thaïlande 7à 26%
-Vietnam 1à 2%
Répartition du déficit en G6PD en Europe
-Albanie 3%
-Allemagne 0.22%
-Autriche 0.22%
-Belgique 0.18%
-Bulgarie 2.7%
-Chypre 3.2 à 3.5%
-Crête 4.2%
-Danemark 0.13%
-Espagne 0.5 à 0.8%
-France 0.39%
-Grèce continentale 3 à 10%
-Hollande 0.31%
-Hongrie 1.4 a 2.7%
-Italie continentale 0.3 à 3%
-Luxembourg 0.28%
-Malte 4.1 à 5.8%
-Pays-Bas 0.3%
-Portugal 1 à 2%
-Rhodes 7 à 20%
-Roumanie 0.7%
-Royaume-Uni 0.35%
-Russie 4%
-Sardaigne 4 à 34%
Suède 0.17%
Ex-URSS 1 à 5%
Ex-Yougoslavie 1%
Source: Thèse du Dr BENYACHOU Bahija Faculté de médecine et de pharmacie de Fès 2008 : L’Anémie par déficit en G6PD chez l’enfant http://scolarite.fmp-usmba.ac.ma/cdim/mediatheque/e_theses/4-08.pdf